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ROYAUME DU BOSPHORE
Bosphore = détroit. Deux bosphores antiques:
. Le Bosphore cimmérien
(auj. détroit de Kertch) reliait le Palus Méotide (mer d'Azov) et le Pont Euxin (mer Noire)
. Le Bosphore de Thrace
(l'actuel Bosphore) reliait le Pont Euxin et la Propontide (mer de Marmara).
Le royaume du Bosphore s'étendait sur les deux rives du Palus Méotide, englobant la Chersonèse taurique (chersonèse = presqu'île et la Tauride est la Crimée)
autres villes pples : Tanaïs, sur le Tanaïs (Don), Olbia, Phanagorie, Cherson, Théodosie, colonies de Milet.
D eut des rois particuliers après le Ve s. av JC Les premiers colons, grecs, s'y étaient fixés au Ve s av JC, plaçant leur capitale Panticapée (auj. Kertch) sur le détroit reliant le Pont Euxin au Palus Méotide.
Tryphon gouverneur à Tanaïs, représentant le roi du Bosphore au 1er s. ap JC.
Les Goths arrivèrent en Chersonèse Tauride vers le milieu du Ille s. de notre ère, et le royaume menacé mit sa flotte à leur disposition, leur permettant ainsi de mener des incursions guerrières sur la mer d'Azov et au-delà.
Puis les Huns déferlèrent, au début du Ve s., et le fragile royaume du Bosphore cimmérien succomba. La nouvelle civilisation criméenne qui s'éleva alors maria magnifiquement les influences byzantines, romaines, sarmates, gothiques, huniques et alaniques (tombes de Kertch) (cf article Les Goths Archéologia n° 300 avril 1994).
Poursuivant leur progression vers l'O., les Sarmates (cf) ensemble de tribus, se rendent maître des steppes au N. du Caucase et de celles du Dniepr, dépossédant du même coup les Scythes. Dès la fin du Ille s. ils s'imposent aux puissants Scythes et aux riches cités grecques de la mer Noire.
Arrivés aux portes des cités grecques du royaume du Bosphore, ils nouent avec elles des liens féconds, recueillant en particulier dans le domaine de l'orfèvrerie tout l'héritage de la plus raffinée des traditions antiques qu'ils superposent à leur patrimoine des steppes, animalier. (cfArchéologias, l'Or des Scythes, l'Or des Sarmates)
Les Goths se maintinrent, mêlés aux Alains, jusqu'au VIle s, christianisés -ariens- jusqu'au VIle s également et ne disparurent pas lors de l'arrivée de nouveau envahisseurs, les Khazars, à la fin du VIle s. Ils se réfugièrent dans les zones montagneuses et parlaient encore leur langue et gardaient leur folklore au XVIe siècle.